L’atelier monétaire royal d’Angers

d’après « La Monnaie d’Angers » par Adrien Planchenault 1896.

A partir de 1319 l’atelier monétaire d’Angers devient royal.

En 1331 l’atelier fonctionne et semble installé de façon provisoire dans l’hôtel de ROBIN-LASNIER qui était loué 24 livres tournois/an. L’emplacement de cet hôtel n’a pas pu être défini. Philippe VI de Valois (1328-1350) l’installa dans une maison des religieux de la Haie aux Bons Hommes. Vers 1346 la maison brûla,  et il fit construire un hôtel neuf pour y placer la Monnaie. L’emplacement pourrait être rue de la Tannerie, d’après Lecoy de la Marche.

L’ordonnance du 11 septembre 1389 de Charles VI (1380-1422), donne un « point secret » aux monnaies. Dès lors, les monnaies d’Angers portent un point sous la 7ème lettre de chaque légende à l’avers et au revers.

En 1467 Louis XI (1461-1483) fait installer l’hôtel de la Monnaie dans un pâté de maison au ras de la rue Mauvaise et dont l’entrée était rue Beaurepaire. A la moindre crue, l’hôtel était envahi par les eaux et le travail était interrompu.

Au XVIème siècle l’existence de la monnaie d’Angers est menacée. Il y a trop d’atelier.

Le 14 janvier 1539 fut donné l’ordonnance royale qui prescrivait l’emploi des lettres d’atelier. Le point secret était peu visible et son utilisation était fort mal observée. La lettre F fut assignée comme différent monétaire à l’atelier d’Angers, qui depuis 1339 occupait le septième rang sur la liste des ateliers monétaires royaux.

Henri II voulu restreindre le nombre des ateliers monétaires pour limiter les contrefaçons. Le 11/03/1549 II ordonna la fermeture de l’atelier d’Angers. Après requête, le conseil de la ville obtient satisfaction et l’atelier ne ferma pas. Un édit du 03/03/1555 fit fermer l’atelier monétaire d’Angers. La réouverture intervient le 10/04/1557 mais l’atelier devait prendre à sa charge l’entretien et la réparation de l’hôtel.

Au XVIIème siècle, l’hôtel de la Monnaie était dans un état misérable. En 1662 l’hôtel est fermé. La cause serait l’exercice d’un droit singulier perçu par le Chapitre St Laud d’Angers sur les profits de la Monnaie. Le droit de 10ème denier : les chanoines pouvaient alors prendre chaque année 1/10ème des profits revenant au roi.

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